lundi 18 juillet 2016

17 juillet; Point final,

Ce voyage est donc terminé puisque notre point d’arrivée : la côte du Pacifique vers la baie de Vancouver est atteint.
Il nous aura donc fallu juste 80 jours pour effectuer la « coast to coast » de New York aux rives de l’océan Pacifique.
Cet « transam » dans un sens ou dans un autre a été faite par des milliers de cyclistes, femmes et hommes de tous âges. Il ne s’agit donc pas d’un exploit mais simplement d’un voyage à vélo de presque trois mois qui nous aura fait traverser ce continent américain d’Est en Ouest. Nous n’avions pas choisi la route la plus courte mais un itinéraire qui nous semblait le plus intéressant par la diversité des régions traversées.
La planification de l’itinéraire s’est finalement très bien faite puisque nous sommes sur une moyenne de 100 km/j et que nous avons gardé une marge de sécurité avec notre départ relativement large. 
L’écriture de ce blog est évidemment personnelle. Comme tout récit de voyage, il est une photographie de mes impressions à un moment donné. Il n’a pas le recul que l’on peut avoir lorsque l’on écrit assis à son bureau. Ce que j’écris n’engage que moi et non Dominique et Antoine. Leurs ressentis seront certainement différents et si j’insiste sur l’esprit du voyage à vélo c’est qu’il n’a rien à voir avec le cyclisme sportif (qu’il m’arrive aussi de pratiquer) et qu’il faut par moment savoir savourer « la lenteur/rapide » du déplacement à vélo. Il est curieux d’ailleurs de constater que la majorité des gens et notamment les sportifs du vélo disent « je roule en vélo » comme si leur outil de déplacement les transportait. Alors que le terme qui convient le mieux est de dire « je roule à vélo » (je sais les deux expressions sont possibles) mais convenons qu’il est plus élégant de dire « à vélo » car le vélo est en quelque sorte notre compagnon, alors qu’on se déplace « en voiture » qui n’est qu’une boîte qui nous transporte passivement. 
Ce projet de voyage je le mûrissais depuis près de trois ans. Après notre parcours sur la côte Ouest des USA entre Seattle et Los Angeles avec Dominique, j’avais été séduit par ce pays et ces habitants. Pourtant j’en avais des a priori et des idées reçues ! Du coup j’avais envie d’en savoir plus, de le parcourir d’une manière plus intime et plus profonde. Et puis traverser un continent d’un océan à un autre c’est vrai ça a de la gueule. Alors partir de New York et rejoindre le Pacifique était une manière de parcourir ce pays qui reste qu’on le veuille ou non la première puissance économique et politique de notre monde. Des Appalaches aux grandes plaines du Kansas, du Colorado vers le Wyoming et les bords du Pacifique en remontant vers le Nord ce sont des facettes multiples des États Unis que nous aurons pu observer. Au total treize États traversés : New York, New Jersey, Pennsylvanie, Ohio, Indiana, Illinois, Missouri, Kansas, Colorado, Wyoming, Montana, Idaho, Washington. 
Il faut maintenant se poser la question de quelle Amérique nous avons parcourue ? Essentiellement une Amérique « blanche », une Amérique rurale, une Amérique touristique. L’Amérique industrielle nous l’avons entraperçue dans la région de Cleveland, « noire » à New York et dans la banlieue lorsque nous sommes sortis de New Jersey City et à Chicago. Par contre nous avons rencontré l’Amérique « mexicaine ». Sinon dans cette Amérique profonde ou dans l’Amérique touristique des grands parcs, nous avons vu l’Amérique traditionnelle. Il serait donc bien présomptueux de dire « j’ai traversé les USA et je les connais » non je ne connais pas les USA ou tout du moins j’en connais quelques facettes et peut être les plus séduisantes. Car partout où nous sommes allés, tous les gens que nous avons rencontrés, tous les gens qui sont aussi venus à notre rencontre, toutes les personnes qui nous auront accueillis, tous ces gens sont tous d’une extrême gentillesse et d’une très grande curiosité à notre égard. La France, ils connaissent ou en tous les cas ils en ont une bonne représentation. Je me souviendrai de cette dame qui un soir alors qu’on lui demandait un renseignement nous a dit « Ah je vous serre la main, c’est la première fois que je vois un français ! » Un peu comme à la Libération, toute proportion gardée, quand les français venaient saluer les GI’s. Et au moment où j’écris ce texte, l’attentat de Nice vient de se produire et ce sont les gens dans la rue qui en sachant qu’on est français nous ont témoigné leur compassion à l’encontre de ce drame qui frappe à nouveau la France.
l’Amérique
Grâce à l’accueil avec le réseau warmshowers nous avons rencontré des gens nous interrogeant sur les conséquences du Brexit, ou sur notre système de retraite ou de santé. En pleine campagne des primaires américaines nous avons eu des échanges intéressants sur les enjeux de ces élections. 
Ce qui sans doute me frappe le plus ce sont les paradoxes américains. On pourrait dire : voitures puissantes et vitesse relativement réduite, grosses motos et là encore vitesse réduite, sauf en zones urbaines très denses, très peu de vélos mais grands respects pour les cyclistes en ville où on nous laisse le plus souvent la priorité. Des gens sensibles aux problèmes environnementaux et laissant l’éclairage en permanence chez eux ! Bref on pourrait faire un catalogue de tous ces paradoxes à l’exemple des motards en Harley qui roulent quasiment toujours sans casque (sauf Missouri et Washington) alors que les cyclistes l’utilisent majoritairement sans qu’il y ait un caractère obligatoire. 
Moi ce que j’ai le plus aimé ce ne sont pas les beaux paysages des Rocheuses mais ce sont les plaines du Kansas. Justement ce n’est pas grimper les cols qui m’intéressent dans le voyage à vélo mais c’est parcourir cette infinité de l’horizon.
Bien sûr ce n’est pas excitant mais c’est finalement cela qui est intéressant ! Brel en chantant son « Plat Pays » a bien compris que ces horizons sans fin sont aussi
palpitants que les hautes montagnes qu’il vaut mieux découvrir à pied qu’à vélo !
Car ma grande déception ce sont ces grands parcs nationaux, quelque peu aseptisés, qui laissent peu de place aux vélos car la voiture là est prioritaire, et par moment on nous l’a bien fait savoir ! Ces parcs ce n’est pas à  vélo qu’il faut les parcourir mais à pied et pour nous ce n’était pas vraiment possible.
Et puis le vélo reste un formidable outil ou vecteur de communication ou de rencontres. Je n’oublierai pas ce retraité mexicain qui alors qu’on vient de se faire virer d’un camping nous propose son jardin,
ou cet homme qui rentrant dans un restaurant où l’on dîne vient parler avec nous et quand au moment de l’addition on demande à payer, le serveur nous dit : « Mais ça y est c’est réglé, c’est ce monsieur là bas qui vous offre le repas » ! ou encore Karim qui dans un bled paumé du Wyoming rentre dans le saloon, car il a vu nos vélos à l’extérieur et nous invite chez lui à planter notre tente dans son jardin …ça jamais je dois le dire je ne l’avais vécu et je ne suis pas sûr qu’en France ou en Europe on ait cet esprit d’accueil où on vous laisse quasiment les clefs de la maison en appliquant au pied de la lettre l’expression : « faites comme chez vous ». 
Voyager à vélo aux USA est sans doute plus facile qu’en France et c’est finalement cet énorme paradoxe (encore un autre) que je constate. Les villes qui sont aménagées d’abord et avant tout pour les engins motorisés permettent aux cyclistes de s’y déplacer sans difficulté et sans vraiment d’aménagements particuliers. Ce modèle américain n’est évidemment pas exportable en Europe où nos villages et nos villes sont façonnés par des siècles d’histoire. Les villes américaines  sont sans âme, pas vraiment belles. Ce grand pays n’a pas les beautés de nos villages, de nos églises, de nos cathédrales, de nos châteaux ou de nos coteaux du bordelais, de la Bourgogne ou encore du Val de Loire ! Le patrimoine des États Unis ce sont ces grands espaces naturels, ces horizons infinis.
Douze semaines se seront donc écoulées entre notre départ de New York et notre arrivée sur la baie de Vancouver.
Je voudrais remercier mon frère Dominique qui a su parfaitement jouer le rôle de « navigateur ». Il a un sens de l’orientation remarquable qui nous a bien aidé à nous diriger facilement, et puis surtout sa maîtrise de l’anglais nous aura permis d’entretenir des échanges chaleureux et enrichissants avec tous les amis qui nous ont accueillis. 
Je voudrais remercier également toutes celles et ceux qui nous ont transmis des messages de sympathie, d’encouragement. Je n’ai pas toujours répondu car le soir après quelquefois des journées difficiles, il n’était pas toujours facile d’écrire. Des ami-e-s m’ont écrit en disant merci de les avoir fait rêver. Alors tant mieux et je termine souvent des récits en citant une phrase de Blaise Cendrars qui avait traversé la Russie en transsibérien. Certains mettaient en doute la véracité de son récit et il avait répondu « qu’importe si j’ai réalisé ou non ce trajet, l’important c’est de vous avoir fait voyager par l’écriture en vous faisant rêver » alors si je vous ai transmis une petite part de rêve j’en suis vraiment très heureux…vive le voyage à vélo et vive le vélo tout court !
See you again,  
Jean Paul  







mercredi 13 juillet 2016

12 juillet ; Newhalem-Samish Island ; Baie Vancouver ; 117 km


Ça y est nous avons les pieds dans l’eau de l’Océan Pacifique !

Progressivement nous sommes sortis de la montagne pour arriver dans la plaine.
Au loin on devine la côte du Pacifique.
La route est totalement plate. L’environnement devient marécageux. Les embruns iodés de la mer se font sentir. Il fait un vent léger, un ciel d’un bleu marin, un peu breton.
La baie de Vancouver apparaît…la traversée de 80 jours des USA, un peu plus de 8.000 km, la coast to coast est terminée. Ce soir nous sommes accueillis par Susan et Robert dans la presqu’île de Samish Island.
Dans la soirée nous allons sur la plage au soleil…dans le calme de cette immense baie.

11 juillet ; Winthrop-Newhalem ; Washington ; 109 km

Ce matin Jane va nous accompagner jusqu’à la ville de Mazama distante d’une quinzaine de km. Nous prenons un café ensemble puis nous repartons en direction de l’Ouest pour grimper le Washington Pass.
Ce sera notre dernier grand col avant l’arrivée prévue demain sur la côte du Pacifique. Les sommets des montagnes sont encore bien enneigés ici. Le climat est plus froid et plus humide et la neige l’hiver ici est abondante. Jane nous dit qu’il y a beaucoup de ski de fond. Nous entrons dans un paysage plus alpin. La vallée est un peu plus étroite. SI le col ne monte pas très dur entre 4 et 6 % la montée est longue et usante. C’est un peu les caractéristiques de ces cols américains.

La route épouse de longs virages, on a l’impression de ne pas prendre vraiment de l’altitude. Mais ces longues routes sont finalement assez lassantes surtout que ce matin le vent pas vraiment fort souffle de face.

Il fait plutôt frais et au-dessus de 1.000 m c’est même quasiment froid. Le Washington Pass culmine à environ 1650.
Une courte et rapide descente nous amène à un « petit » col le Rainy Pass (à peine 2 km de montée) qui annonce vraiment la fin des longues montées. Dans la descente nous entrons dans le North Cascades National Park. La route descend vers le Ross Lake, très belle et longue étendue d’eau que nous surplombons. Ici ce sont des barrages qui forment des complexes hydrologiques qui ont été construits. Un très beau panorama s’offre à nous.
Les nombreuses cascades descendent des montagnes qui forment des parois très abruptes.
En milieu d’après-midi nous arrivons au village de Newhalem. Village qui semble-t-il a été plutôt construit pour loger les travailleurs des chantiers dus aux barrages. À la sortie du village nous trouvons un camping du parc national. Aujourd’hui on pourrait faire des grillades mais on n’a pas trouvé de quoi nous ravitailler au village…le minuscule market ne proposait pas grand-chose.    


11 juillet ; Winthrop-Newhalem ; Washington ; 109 km

Ce matin Jane va nous accompagner jusqu’à la ville de Mazama distante d’une quinzaine de km. Nous prenons un café ensemble puis nous repartons en direction de l’Ouest pour grimper le Washington Pass.
Ce sera notre dernier grand col avant l’arrivée prévue demain sur la côte du Pacifique. Les sommets des montagnes sont encore bien enneigés ici. Le climat est plus froid et plus humide et la neige l’hiver ici est abondante. Jane nous dit qu’il y a beaucoup de ski de fond. Nous entrons dans un paysage plus alpin. La vallée est un peu plus étroite. SI le col ne monte pas très dur entre 4 et 6 % la montée est longue et usante. C’est un peu les caractéristiques de ces cols américains.

La route épouse de longs virages, on a l’impression de ne pas prendre vraiment de l’altitude. Mais ces longues routes sont finalement assez lassantes surtout que ce matin le vent pas vraiment fort souffle de face.

Il fait plutôt frais et au-dessus de 1.000 m c’est même quasiment froid. Le Washington Pass culmine à environ 1650.
Une courte et rapide descente nous amène à un « petit » col le Rainy Pass (à peine 2 km de montée) qui annonce vraiment la fin des longues montées. Dans la descente nous entrons dans le North Cascades National Park. La route descend vers le Ross Lake, très belle et longue étendue d’eau que nous surplombons. Ici ce sont des barrages qui forment des complexes hydrologiques qui ont été construits. Un très beau panorama s’offre à nous.
Les nombreuses cascades descendent des montagnes qui forment des parois très abruptes.
En milieu d’après-midi nous arrivons au village de Newhalem. Village qui semble-t-il a été plutôt construit pour loger les travailleurs des chantiers dus aux barrages. À la sortie du village nous trouvons un camping du parc national. Aujourd’hui on pourrait faire des grillades mais on n’a pas trouvé de quoi nous ravitailler au village…le minuscule market ne proposait pas grand-chose.    



dimanche 10 juillet 2016

7, 8, 9, 10 juillet ; Iole-Winthrop ; Washington ; 374 km


7 juillet ; Iole-Kettle Falls ; Washington ; 85 km

Un départ sous des nuages de brouillard qui progressivement se dissipent pour laisser place à un ciel un peu voilé qui va se couvrir progressivement.  

Nous commençons la journée par une montée de 5 à 6 km pour un dénivelé de 300 m. Puis ensuite par une route globalement descendante mais avec quand même quelques bosses nous nous dirigeons vers Colville…que nous atteignons un peu après midi. Ensuite nous reprenons la route pour une quinzaine de km pour planter la tente dans un square qui se trouve derrière la chambre de commerce de Kettle Falls…
cet endroit accepte les cyclistes de passage…on y dispose de tables, barbecue, sanitaires …bon c’est moins agréable que dans les derniers campings dans lesquels nous sommes allés ces derniers jours car situés près de la route et de la voie ferrée mais c’est pas mal non plus de trouver ce genre d’espace dans cette petite ville.

8 juillet ; Kettle Falls-Republic ; Washington ; 77 km

Un long col à monter dans une atmosphère humide et très fraîche.
Il a plu cette nuit et la montée s’effectue dans la brume. Le sommet du Sherman Pass est bien long à atteindre. Dominique et Antoine sont loin devant moi et je n’ai absolument pas envie de suivre leur rythme. On n’est pas à  faire une course de vélo mais sur un voyage qui n’a rien à voir avec une quelconque compétition ou une sorte de culte de la performance. On a sur ce sujet quelques sérieux points de divergences….
Dans la descente du col on se retrouve dans la petite ville au curieux nom de Republic où nous irons goûter une bière dans la brewery locale. Très souvent dans les villes on trouve ce type de café qui sont des brasseries fabriquant eux-mêmes leurs bières.  

9 juillet ; Republic-Okanogan ; Washington ; 127 km

Pour le petit déjeuner un nouveau col à passer le Wauconda Pass qui va nous emmener vers une autre vallée beaucoup plus arides.
Alors que nous étions revenus dans des vallées verdoyantes, plutôt humides nous voilà maintenant dans une végétation aride. Le temps redevient chaud. Mais le vent dans l’après midi est très fort soufflant de l’ouest donc de face, la progression est pénible. Dans la soirée nous trouvons un lieu pour planter la tente dans la ville d’Okanogan. C’est une sorte de petit square comme nous avons pu en connaitre certains jours. Ici il y a des douches, sanitaires qui semble-t-il servent aussi à certains habitants. Comme d’habitude nous avions acheté de la viande à griller au barbecue qui sont jusqu’à maintenant présents partout dans les lieux publics. Curieusement ici il n’y en a pas… nous trouvons du bois à côté et allumons un feu pour faire de la braise. Dans les 5 minutes qui suivent une voiture arrive, un fonctionnaire de police en sort, l’air pas très sympa et vient nous dire que les feux sont interdits ici. On lui fait comprendre qu’on va éteindre le feu. On pensait qu’il allait partir mais non il reste et nous versons une bouteille d’eau sur les braises…et puis la voiture du sheriff arrive et au bout l’avenue c’est le camion des pompiers qui vient pour éteindre le  feu …on se dit qu’on est mal et qu’on va peut être passer un mauvais moment avec amende à la clef mais finalement non les pompiers repartent, le sheriff aussi et tout ce beau monde nous laisse tranquille. En fait et on peut le comprendre l’aridité et le vent ici peuvent provoquer des incendies…mais comme partout avant il y avait des barbecues au feu de bois on ne s’inquiétait pas outre mesure, du coup nos saucisses on se les ait fait à la poêle …en même temps on se dit qu’on est bien vite repérer ! et que pour éteindre notre petit feu de bois on a déplacé beaucoup de monde ! désolé pour les photos flous mais j’ai préféré être discret pour les prendre !





10 juillet ; Okanogan-Winthrop ; Washington ; 85 km

Et encore un autre col pour la matinée au nom amusant le Loup Loup pass.
Assez raide par moment…et puis dans la dernière demi-heure la pluie s’invite pas très agréable ce n’est pas très fort mais ça refroidit. Ces derniers cols à passer avant la côte Pacifique ne sont pas très hauts (1.200/1.300 m) mais on part de 300 m environ et ça fait quand même de beaux dénivelés.
En fin de descente nous arrivons à Twisp et ensuite à Winthrop…de nouveau dans la vallée le vent souffle très fort. Après Winthrop nous poursuivons notre route jusqu’à un petit camping réservé aux cyclistes.
En fait c’est un couple, Jim et Jane, ayant voyagé en France et en Europe qui met à disposition son terrain…c’est un peu le système warmshowers…un coût minime est demandé pour couvrir les frais de toilettes (sèches) et douches solaires…ces modestes contributions sont reversées à Adventure Cycling…très sympa comme lieu d’accueil…



jeudi 7 juillet 2016

4, 5, 6 juillet ; Libby-Iole ; Washington ; 324 km


4 juillet ; Libby-East Hope ; Idaho ; 124 km

Progressivement nous entrons dans un paysage typiquement canadien. (la frontière est à quelques km…).
Nous sommes redescendus en altitude mais les montagnes sont plus hautes non pas en altitude mais en dénivelé par rapport à la vallée que nous empruntons en longeant le lac Koocanusa.
Ensuite par une jolie route mais avec un fort vent de face on va remonter doucement la Kootenai river dans des jolis paysages de sapin et de prairies verdoyantes. Nous entrons dans l’État de l’Idaho avant d’arriver à Clark Fork ;  changement d’heure, aujourd’hui quand il est 12H00 en France il est 3H00 du matin ici…
ce sera notre dernier fuseau horaire. Ensuite nous nous dirigeons vers un camping près de East Hope sur une petite presqu’île du Lac Pend Oreille…(curieux comme nom !) le temps s’est rafraîchi, plus nuageux mais la pluie semble-t-il n’est pas trop au programme ….

5 juillet ; East Hope-Newport ; Idaho ; 104 km

La route longe le lac vers la ville de Sand Point que nous traversons par une piste cyclable. En empruntant cette piste cyclable on a l’impression d’être dans une station balnéaire avec le lac et ses petits ports de plaisance…la saison touristique bat son plein, de nombreuses personnes sont à vélo sur cette piste. Ensuite une dizaine de km moins poétiques le long de la highway que nous quittons pour emprunter une route plutôt agréable qui nous fait longer la Pend Oreille River jusqu’à Newport où nous passerons la nuit dans un camping sous les sapins et au bord de la rivière et pour la première fois ce camping est équipé de douches chaudes (payantes) mais ça fait du bien !


6 juillet ; Newport-Iole ; Washington ; 96 km

La ville de Newport est traversée par la limite entre l’État de l’Idaho et le Washington. Comment sont gérées les administrations et sous quelles compétences dépendent-elles je ne saurais le dire…
Cette nuit nous avons retrouvé la pluie…pas très forte mais on l’avait un peu oubliée…les températures sont plutôt fraîches.

On sent maintenant le climat plus tempéré avec les influences du Pacifique qui est à environ 500 km à vol d’oiseau. Ce matin la route est très agréable ; la circulation très peu dense, plus de touristes, mais on croise un certain nombre de cyclorandonneurs sur cet itinéraire nord transaméricain. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas retrouvé des routes aussi tranquilles. Le paysage est lui aussi devenu plus « agricole »…les grandes bottes de paille sont présentes dans les champs ; les montagnes deviennent des collines arrondies et au milieu la grande rivière laisse échapper ses eaux tranquilles.

En entrant dans cet État de Washington on retrouve également des gens qui nous font un petit signe de la main…on retrouve également des comportements d’automobilistes beaucoup plus cool que ceux que nous avons connus par moment ces dernières semaines… La pluie a lavé le ciel, le bleu du ciel devient un bleu irlandais, un bleu celtique, un bleu armoricain, un bleu qui nous rapproche de la Bretagne…
Nous voilà donc dans le dernier État de notre périple. Le treizième que nous traversons et le premier État qui a une limite avec un océan. Au départ c’était l’Atlantique aujourd’hui c’est le Pacifique dont les vagues ne sont plus très loin maintenant…