Au départ de Rawlins, nous empruntons la route 287.
Route très circulante, au départ la shoulder est large et bien roulante mais au bout d’une vingtaine de km, elle devient très étroite et très dégradée.
En plus au USA les bordures de voiries et parfois les bandes centrales sont largement striées pour avertir les conducteurs qu’ils débordent de leur voie, avec nos vélos le cheminement n’est pas évident d’autant que les camions parfois sont très près de nous…
Le ciel au loin est bien chargé, les orages ne sont pas loin. Nous sommes dans une sorte de désert. Aucun hameau, aucune bourgade ne se trouvent sur ces vastes espaces arides et sableux.
Grâce au vent favorable nous avançons très vite. Régulièrement nous croisons des cyclistes qui participent à une course qui est partie le 4 juin d’Astoria sur la côte ouest en Oregon et qui font l’intégrale de la Transamérica et rejoignent la côte Est. Ils roulent avec des vélos de course chargés d’un équipement sommaire pour dormir, duvet, couverture de survie…bref un peu de folie … et des défis que se lancent ces participants pour parcourir entre 2 et 4 semaines les quelque 6.000 km de l’itinéraire. Ils sont suivis en temps réel par une puce GPS installée sur le vélo. Seul ou à deux nous en avions croisé un il y a déjà deux jours, (largement en avance sur les autres). Et aujourd’hui le gros de la troupe était là sur le parcours. Nous avons pu discuter avec l’un d’entre eux qui s’apprêtait à aller acheter un peu de quoi se ravitailler dans l’unique station de service qui borde la route…
Le ciel devient de plus en plus menaçant, des éclairs zèbrent le ciel.
Par précaution nous voulons mettre nos vêtements de pluie, on s’arrête dans un abri sur le bord de la route, mais au bout de 30 secondes nous repartons car des nuées de moustiques nous dévorent. Impossible de rester…on trouvera toutefois un peu plus loin un endroit à peu près sans moustiques où rapidement nous mettons nos vêtements. La pluie tombe à grosse goutte pendant une petite demi-heure. Puis progressivement le ciel s’éclaircit et le soleil revient. Nous avons prévu de nous arrêter à Jeffrey City, c’est plus un lieu dit qu’une bourgade.
Il y a un vieux motel, dont on se demande si un jour il a été utilisé dans ce lieu perdu. Mais aussi un café bar. Nous y entrons rapidement car les mosquitos attaquent de nouveau !
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