Martin au lever ce matin nous apporte des cafés sympa non ?
il nous indique la route à suivre pour rejoindre la piste cyclable pour aller vers Eagle. En fait cette voie cyclable débute à Aspen et rejoint presque sans discontinuité la ville de Frisco où nous sommes ce soir. Soit une longueur de plus de 215 km. On découvrira au cours de ces derniers jours que les aménageurs ont construits cette véritable route à vélo soit en utilisant l’ancienne route, soit en utilisant l’emprise de l’autoroute où ses abords. Dans cette vallée relativement étroite, un choix a été fait de faire passer les véhicules motorisés sur l’autoroute et de préserver une infrastructure cyclable.
Très clairement cette « autoroute vélo » est avant tout une infrastructure de loisirs sportifs où les pratiquants du vélo, sportifs, randonneurs ou simple balade peuvent y assouvir sans difficulté leur passion et sans se soucier des cohabitations parfois difficiles pour les débutants avec les véhicules motorisés. Durant cette matinée nous remontons cette vallée où coule la Eagle river qui se jette dans le Colorado en aval de Gypsum que nous venons de quitter. Dans cette vallée se sont construites des stations de ski.
Ici pas d’usine à ski type Tignes/Val d’Isère ou autres stations comme les Arcs mais des stations très intégrées dans l’environnement montagnard. À cette saison où la neige a disparu, aucun immeuble ne se dresse comme des verrues sur les pentes. Les automobiles se font discrètes, sans doute garées dans les parkings souterrains. Les pistes se voient peu car elles sont bien engazonnées, les remontées mécaniques se noient dans les sapins et la piste cyclable longe le torrent pour notre plus grand bonheur. Dire que tout est idyllique serait une erreur évidemment, mais ce souci de préserver la nature fait partie de ces paradoxes américains puisque dans le même moment les climatisations tournent à fond, l’éclairage dans les habitations est quasi permanent et si le vélo est utilisé ici comme loisir sportif ou récréatif, la voiture reste de très loin le véhicule de transport le plus utilisé puisque rien de vient vraiment contraindre ce mode de déplacement et que les grandes surfaces comme en France sont bien éloignées des lieux où vivent les gens…les commerces de proximité sont quasiment absents des centres villes.
Nous traversons la station de Vail, puis nous commençons à remonter la vallée en longeant un immense terrain de golf.
La piste cyclable prend l’ancienne route qui est interdite aux voitures et nous remontons sur une pente plus ou moins douce jusqu’au passage du Vail Pass qui culmine à 3.250 mètres. Route longue, mais très sympathique, avec une absence totale des véhicules motorisés. Au sommet du col un lac de retenue a été aménagé.
Il est encore en partie enneigé. Il fait frais mais sans plus à cette haute altitude.
La descente est un vrai toboggan qui s’apparente à une piste de luge ou de bobsleigh.
Attention quand même à ne pas sortir de la piste et aux cyclistes qui montent, voire à des marcheurs également qui l’empruntent. Très rapidement nous entrons dans une station de ski désertique, Copper Mountain, puis toujours en empruntant une piste cyclable à travers une forêt de conifères dont beaucoup semblent morts… (maladie, incendies ?) nous arrivons à Frisco (2.766 m), ville qui semble récente, faite pour les sports d’hiver. Nous y passons la nuit.
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